Le dispositif médical KineQuantum vous permet, parmi de multiples applications, d’effectuer des bilans de l’équilibre. Signification ? Comment ça marche ? À quoi ça sert ? Est-ce fiable ? Réponse dans cet article.

KineQuantum pour apprécier la stabilométrie
Commençons par un petit rappel sur la stabilométrie. Elle permet de chiffrer la stabilité d’un patient en enregistrant la position de son centre de gravité à plusieurs reprises pour fournir ensuite un nuage de points dont on détermine la position moyenne : le statokinésigramme. C’est par la suite l’écart du patient avec cette position moyenne qui définit s’il est « stable » ou « instable ».
Avec le dispositif médical KineQuantum, nous déduisons la position du centre de gravité du patient à partir de la situation du masque. Vous pourrez ainsi suivre en direct les déplacements du centre de gravité estimé de votre patient durant les bilans d’équilibre sur un statokinésigramme.

Stabilité de votre patient :
la surface du statokinésigramme
Nous utilisons dans le dispositif médical KineQuantum la méthode de « l’Ellipse de confiance à 90 % » de Takagi*. Celle-ci nous permet de calculer la surface de l’ellipse qui contient 90 % des positions mesurées du centre de gravité de votre patient. La surface de cette ellipse de confiance vous offre donc une appréciation de la dispersion dans le plan des positions de votre patient et vous délivre une estimation chiffrée de la stabilité du patient. KineQuantum vous permet ainsi de chiffrer la précision de la stabilité de vos patients et de suivre son évolution dans le temps.
Comparaison yeux fermés / yeux ouverts
Cependant, ce paramètre de surface représente le résultat, en bout de chaine, de tous les mécanismes de contrôle de la posture. Il dépend donc de nombreux facteurs. Il est par conséquent également intéressant d’enregistrer ses variables avec les patients les yeux ouverts et les yeux fermés. Cela peut permettre de mettre en lumière des situations auxquelles s’intéresser, que la surface varie de manière importante ou non, selon les interprétations existantes dans la littérature*. La répétabilité de la mesure de la surface entre différents enregistrements dans les mêmes conditions à divers intervalles de temps a été rigoureusement étudiée*. Il est donc plus utile de recourir au rapport et non à la différence entre deux enregistrements successifs. C’est pourquoi nous vous indiquons également le rapport entre la surface yeux ouverts et yeux fermés de vos patients : le quotient de Romberg. Celui-ci sert à évaluer l’utilisation de l’entrée visuelle dans le maintien de la posture. Attention toutefois à la manipulation de ce paramètre : il s’agit certes de la méthode conventionnelle de calcul, mais elle n’est pas scientifiquement très solide.
La dépense d’énergie de votre patient :
la longueur en fonction de la surface ou « LFS »
Cependant, à l’intérieur de l’ellipse de confiance de surface identique, le trajet décrit par le centre de gravité peut être plus ou moins long (Pr Norré). Il est donc intéressant de se pencher également sur le rapport entre la longueur du statokinésigramme et sa surface pour y rechercher une signification physiologique. Ce paramètre se nomme « LFS », longueur en fonction de la surface*. Cela permettrait d’estimer la dépense énergétique fournie par le patient. Cette méthode d’évaluation de la dépense d’énergie n’est à ce jour pas assez étayée par la littérature, c’est cependant celle qui est communément utilisée. Vous retrouverez également cet indicateur dans nos bilans de l’équilibre KineQuantum.
En stabilométrie, on admet donc que la dépense d’énergie pour se tenir debout peut être appréciée par la longueur du statokinésigramme. Par contre, depuis Tagaki*, la méthode basée sur l’écart moyen mesuré par la surface d’une ellipse de tolérance6 contenant 90 % des positions du centre de gravité est rigoureusement prouvée. Elle permet également de fournir une estimation de la dépense énergétique : plus je consomme d’énergie pour arriver au même résultat, moins je suis « économe » ; et inversement. L’économie est donc ici un rapport entre la dépense d’énergie et la précision de la stabilité, entre la longueur et la surface du statokinésigramme. Cette comparaison se fait au moyen d’une régression linéaire. Le paramètre LFS est défini comme la valeur du rapport : L (mesurée)/L (calculée). Ce rapport égale 1 lorsque la longueur mesurée se trouve sur la courbe de régression. Plus la valeur tend vers 1, plus on peut considérer que l’on tend vers un fonctionnement optimal du système d’aplomb. Il s’agit du rapport entre la surface mesurée yeux ouverts et celle mesurée yeux fermés ce qui servirait à apprécier l’utilisation de l’entrée visuelle dans le maintien de la posture. Il s’agit certes de la méthode conventionnelle de calcul, mais elle n’est pas scientifiquement très solide. KineQuantum vous fournira également cet indicateur.
La verticalité : VVS, HVS dynamique
et Rod & Frame test

Le dispositif médical complétera ces renseignements sur la stabilométrie avec des indicateurs sur le « sens de la verticalité ». Celui-ci est l’aptitude de l’être humain à percevoir explicitement la direction de la verticale, à élaborer une représentation mentale de verticalité et à utiliser cette représentation pour s’orienter ou orienter une partie de son environnement spatial. La verticale est donc une référence fondamentale et permet à l’homme d’adopter une posture droite en fonction du sol.
Signification VVS : le principe de l’exercice de la VVS (Verticale Visuelle Subjective) consiste à montrer une ligne au sujet, sans qu’il ait de repère visuel de la verticalité. L’exercice avec un environnement dynamique est un test de la VVS sensibilisé, l’idée est de mettre en évidence une déviation de la VVS qui a été compensée. Pour le Rod and Frame Test, il permettra d’apprécier l’influence d’éléments visuels statiques sur la mesure de la VVS.
L’évaluation de la VVS peut s’effectuer sur trois modes : classique, dynamique et le Rod and Frame test. Vous retrouverez également ces trois valeurs dans nos bilans de l’équilibre KineQuantum.

En résumé, à travers seulement cinq exercices et en moins de dix minutes, votre dispositif médical KineQuantum vous permettra d’accéder à douze indicateurs d’équilibre pou vous faire une idée claire et rapide de la stabilité de vos patients. De plus, vous pourrez comparer les valeurs de votre patient à une norme de patients sains fournie à titre indicatif et également observer la variation d’un bilan à l’autre.
En plus du bilan de l’équilibre, KineQuantum vous permet de réaliser un bilan cervical, un bilan du membre supérieur, un bilan complet du rachis et d’accéder à plus 120 exercices de rééducation. Envie d’en savoir plus ? Demandez une démonstration.
Bibliographie :
Takagi A., Fujimura E., Suehiro S. (1985) A new method of statokinesigram area measurement. Application of a statistically calculated ellipse. In Igarashi M., Black F.O. (Eds) Vestibular and visual control of posture and locomotor equilibrium. Karger (Basel): 74-79.
Gagey P.M. Toupet M. (1991) Orthostatic postural control in vestibular neuritis. A stabilometric analysis. Ann. Otol. (St Louis), 100, 12: 971-975
Gagey P.M. Weber B. (2010) Study of intra-subject random variations of stabilometric Parameters. Med Biol Eng Comput 48:833–835
A.F.P. (1985) Normes 85. Editées par l'ADAP 20, rue du rendez-vous 75012 Paris.
24 Imaoka K, Murase H, Fukuhara M. (1997) Collection of data for healthy subjects in stabilometry. Equilibrium Research, Supp. 12: 1-84. (En Japonais) Traduction partielle en Français http://ada-posturologie.fr/JapStand.1.html
Takagi A., Fujimura E., Suehiro S. (1985) A new method of statokinesigram area measurement. Application of a statistically calculated ellipse. In Igarashi M., Black F.O. (Eds) 6. Vestibular and visual control of posture and locomotor equilibrium. Karger (Basel): 74-79. Conan-Guez B (2010) Ellipse de tolérance. http://adaposturologie.fr/EllipseToleranceGuez.pdf
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