Échanges avec le personnel soignant de l'UGECAM Alsace autour de la rééducation en réalité virtuelle réalisée avec KineQuantum dans leurs établissements.
Le Groupe UGECAM gère l’ensemble des 243 établissements et services sanitaires et médicosociaux de l’Assurance Maladie. Les établissements de l’UGECAM Alsace accueillent 12 140 patients en SSR et emploie 1 748 professionnels.
Pourquoi avoir choisi de vous équiper en rééducation en réalité virtuelle ?
« Nous avons testé plusieurs équipements de réalité virtuelle au salon Rééduca il y a 2 ans et KineQuantum avait suscité pour nous un intérêt évident sur une réelle plus-value que nous pourrions apporter sur nos offres de soin et de rééducation » se souvient Christian Ruiz, attaché de direction et cadre de santé kinésithérapeute.
Chargé de l’innovation au sein de l’UGECAM Alsace, il a impulsé ce projet d’acquisition. « Depuis les travaux du professeur Klinger jusqu’au dernier colloque Approche à Mulhouse, nous avons compris ce que la réalité virtuelle pouvait apporter à la rééducation ».
Aujourd’hui, deux établissements de l'UGECAM Alsace sont équipés : l’IURC à Strasbourg dans l’unité de rééducation pédiatrique et le CERRAN à Morsbronn-les-Bains en neurologie.
La rééducation en réalité virtuelle en pédiatrie
« Après la démonstration, les équipes étaient unanimes, elles souhaitaient s’équiper en réalité virtuelle » explique Christian. Côté financement, cela s’est réalisé grâce au mécénat du Lions club d’Illkirch qui a financé cette acquisition pour les unités pédiatriques de l’IURC à Strasbourg.
« C’est une alternative ludique à ce que les adolescents et les enfants font régulièrement. Ça les fait progresser au niveau locomoteur et cognitif » ajoute Christian.
La rééducation neurologique en réalité virtuelle
Direction à présent Morsbronn-les-Bains, au Centre de rééducation et de réadaptation d’Alsace du Nord (CERRAN), un centre pour adulte traitant les pathologies orthopédiques, traumatologiques et les maladies neurologiques.
Guillaume Lyonnet, ergothérapeute depuis 10 ans dans ce centre nous explique : « j’avais assisté à la démonstration et testé différents exercices, j’avais trouvé ça très intéressant ».
Le CERRAN a financé son acquisition lui-même. « Pour nous, les soignants, ça permet une diversification de notre prise en charge, de proposer autre chose ».
Depuis, avec un recul de quelques mois, il a accepté d’échanger avec nous sur son utilisation de KineQuantum. « J’ai un patient SEP d’une cinquantaine d’années en fauteuil électrique. Il était limité dans ses mouvements au niveau d’un bras et était persuadé de ne pas pouvoir aller plus loin. Alors j’ai essayé la réalité virtuelle avec lui. Il ne pouvait pas tenir les manettes, j’ai utilisé le système de bracelets. Et là, c’était impressionnant. Avec la réalité virtuelle il avait vraiment beaucoup plus de capacités au niveau de son coude et de son épaule. Rien à voir avec ce que j’obtenais sur une table en ergothérapie classique ».
Au CERRAN, KineQuantum est accessible aux kinésithérapeutes, aux ergothérapeutes et aux professeurs d’activité physique adaptée. Un planning interne de réservation en ligne a été mis en place. Le dispositif est installé dans une salle de 6m2, ce qui est « amplement suffisant » explique-t-il.
Lorsque l’on évoque ses craintes initiales, l’ergothérapeute nous explique « j’avais quand même une appréhension sur la population âgée. Je me demandais s’ils n’allaient pas se dire que ce n’est pas de leur génération. Je dois dire aujourd’hui que même les plus de 70 ans ont adhéré, il n’y a pas du tout eu de réaction de rejet de la réalité virtuelle ».
Il utilise la rééducation en réalité virtuelle principalement pour les patients avec des pathologies neurologiques, pour les patients post-AVC, les traumatisés crâniens ou les SEP. Il ajoute « on l’utilise aussi beaucoup pour l’exploration visuelle avec les héminégligents, avec l’exercice de tape-taupe par exemple ».
Il nous explique son usage concret de la rééducation en réalité virtuelle : « par patient, je réalise une ou deux séances par semaine avec KineQuantum. Ce qui est pratique c’est que je peux mettre 3 ou 4 exercices dans la même séance. Je personnalise ensuite ma séance en commençant par mettre 2 minutes par exercice et le niveau de difficulté 3. Puis j’ajuste en fonction des réactions de mon patient. Plus il s’améliore, plus j’augmente la durée de chaque exercice et moins on fait de pauses ».
L’UGECAM Alsace a une forte politique d’innovation. Le groupe a par exemple investi également dans le robot humanoïde Nao et est en cours d’acquisition d’un exosquelette. « KineQuantum est un outil supplémentaire dans l’arsenal thérapeutique des rééducateurs » explique le cadre de santé Christian Ruiz. « L’innovation est un axe stratégique du groupe au niveau national dans lequel on s’inscrit en apportant une meilleure prise en charge. Ce n’est pas pour être à la mode mais pour permettre aux patients de bénéficier d’une prise en charge plus efficace grâce aux nouvelles technologies ». Guillaume Lyonnet ajoute « ce n’est pas un gadget, on voulait investir dans quelque chose qui représente l’avenir et KineQuantum c’est la rééducation qui sera partout demain ».
Après ce témoignage en centre, découvrez ici notre article sur l'utilisation de KineQuantum par un kiné libéral ou ici le témoignage en hôpital.
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