Camille Tooth, PhD, le Pr. Bénédicte Forthomme et son équipe ont réalisés une étude préliminaire au CHU de Liège en utilisant le dispositif médical de rééducation en réalité virtuelle KineQuantum. Les résultats de cette étude ont été publiés dans le journal scientifique "Sports & exercise medicine switzerland".
Pourquoi cette étude sur la rééducation de l'épaule en réalité virtuelle pour la kiné ?
Les dispositifs de réalité virtuelle offrent des expériences interactives proches de la réalité, permettant aux patients de réaliser des tâches en temps réel et de réagir à des objets ou événements, le tout de manière sécurisée et ludique.
Cette étude en kinésithérapie vise à présenter les résultats à court terme d'un protocole de rééducation utilisant la réalité virtuelle immersive chez des patients souffrant de troubles musculo-squelettiques de l'épaule.
Son objectif est d'évaluer les effets de cette approche sur la douleur, la fonctionnalité au travers du score DASH et la force musculaire, ainsi que sur l'activité des muscles stabilisateurs de la scapula.
Des séances en réalité virtuelle avec KineQuantum et de la rééducation "classique"
Quatre patients souffrant de douleurs d'épaule et de dyskinésie scapulaire ont participé à ce protocole expérimental. Ils ont suivi un programme de rééducation en réalité virtuelle immersive pour la rééducation de l'épaule avec le dispositif médical KineQuantum pendant 12 semaines, comprenant deux séances par semaine, ainsi qu'un programme d'exercices à domicile.
Chaque séance de kinésithérapie avait une durée de 30 minutes et comportait 2 parties : 15 minutes de rééducation en réalité virtuelle avec le dispositif KineQuantum et 15 minutes de rééducation « classique» basée sur des exercices démontrés comme efficaces.
En ce qui concerne la rééducation en réalité virtuelle, le niveau d’intensité (augmentation de l’amplitude de mouvement, de la difficulté du jeu, de la précision des mouvements) et la vitesse d’exécution des exercices ont été progressivement augmenté tout au long des 12 semaines également de façon identique pour tous les patients.
Différentes évaluations ont été réalisées avant et après le traitement, notamment l'intensité de la douleur, la fonctionnalité, la force isométrique maximale et l'activité électromyographique des muscles stabilisateurs de la scapula.
Résultats : moins de douleur, une amélioration fonctionnelle, augmentation de la force et efficacité contre l'élévation excessive du moignon de l'épaule
Diminution de la douleur
Au terme des 12 semaines de rééducation, une diminution significative de la douleur a été observée chez les patients. Les douleurs rapportées par les patients étaient très nettement inférieures à celles présentes en début de rééducation (diminution de 2,35 unités sur 10 entre le début et la fin du traitement).
Amélioration fonctionnelle
Le score fonctionnel, mesuré par le questionnaire DASH (Disability of Arm, Shoulder and Hand Questionnaire), a également montré une amélioration significative, en particulier dans la catégorie sport.
En effet, une diminution de 8.5 à 25% a été observée après 6 semaines tandis qu’une diminution de l’ordre de 47–64% a été notée après 12 semaines.
Augmentation de la force
Une augmentation de la force isométrique maximale a été constatée dans les différentes positions testées. Lorsque l’on considère la moyenne des sujets, l’augmentation la plus importante a été notée dans la position «Prone-v-thumbs up» (39%).
Rééducation efficace de l'élévation excessive du moignon de l'épaule
En ce qui concerne l’activité des muscles stabilisateurs de la scapula, une diminution des ratios trapèze supérieur/trapèze inférieur et trapèze supérieur/dentelé antérieur a été observée, indiquant une amélioration de l'activité musculaire péri-scapulaire, ce qui permet une rééducation efficace de l'élévation excessive du moignon de l'épaule.
Lors de la flexion avec charge, une diminution entre 37% a été observée au niveau du ratio TS/TI. Lors de l’abduction, cette diminution était de l’ordre de 14% lorsque le mouvement est réalisé avec charge et de l’ordre de 22% lorsqu’il est réalisé sans charge.
Enfin, concernant le ratio TS/DA, sa diminution a atteint 28% en flexion. En abduction, elle était comprise entre 6 et 37%.
La réalité virtuelle immersive est une approche prometteuse dans la rééducation de l'épaule. Cette étude préliminaire a démontré ses effets positifs sur la douleur, la fonctionnalité et la force musculaire chez les patients souffrant de troubles musculo-squelettiques de l'épaule.
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